Brexit Romance, Clémentine Beauvais



Juillet 2017. Marguerite Fiorel, 17 ans, jeune soprano française, se rend à Londres avec son professeur Pierre Kamenev, pour chanter dans Les noces de Figaro. Ils croisent Justine Dodgson, créatrice d'une start-up secrète nommée Brexit romance dont l'objectif est d'organiser des mariages blancs entre Français et Anglais, afin que ceux-ci obtiennent le passeport européen.













Je remercie les éditions Sarbacane pour cet envoi. 

Ah Clémentine Beauvais ! C’est quelque chose cette écrivaine. J’étais totalement ravie d’apprendre la sortie de son nouveau bébé et je dois dire que rien qu’en voyant l’objet j’étais déjà comblée (il est tout doux et tout bleu, et oui oui je suis gaga devant un livre tout va bien). 

Bon ensuite il a fallu l’ouvrir et le lire. Là ce fut une autre paire de manches. Déjà parce c’est une jolie brique. Et puis j’avoue que ma lecture ne s’est pas faite sans heurts : rien avoir avec la qualité du roman seulement le style était vraiment très dense. Entre le mélange des langues française et anglaise, les anglais qui parlaient français comme ils auraient parlé anglais, les références politiques, les dialogues entrecoupant la voix de la narratrice... il faut avoir le coeur bien accroché et l’esprit clair pour se plonger dans Brexit Romance !

Et puis les personnages... Parlons en des personnages ! Entre Marguerite la jeune soprano ingénue, son professeur de chant communiste, Justine la bien pensante et toute une ribambelle d’uluberlus du même acabit je peux vous dire qu’on ne s’ennuie pas.
Si j’ai beaucoup aimé le ton de Kamenev, j’ai été horriblement agacée par le relativisme et le côté moralisateur de Justine (en vérité  c’est un euphémisme j’avais juste envie de la frapper à grands coups de parapluie tout au long du livre). 

Au delà de ça j’ai beaucoupapprécié retrouver l’atmosphère anglaise si particulière (bien que ce livre confirme très bien ma pensée : je ne pourrais jamais vivre en Angleterre plus de quelques mois du moins pas de nos jours). 

En bref, un roman haut-en-couleurs, plein de finesse et d’intelligence, à lire doucement, pour en savourer toutes les nuances ! 

Un passage : "'Chanter mal, chanter bien, est-ce que tout cela n'est pas une question de point de vue ?' demanda Justine.
'Non', dit Kamenev.
'Ce qui compte, n'est-ce pas simplement d'être vraiment soi-même quand on chante ?'
'Non', dit Kamenev.
'Vous ne vous laissez pas convaincre', observa Justine comme si cela l'étonnait beaucoup. 'Je vous enverrai quelques liens vers des articles de blog à ce sujet.'
'Je les lirai avec plaisir, tandis que vous écouterez en silence, assise dans un fauteuil confortable, le concerto pour violon en A mineur, opus 53, d'Antonin Dvorak.'
'Il faudra m'attacher et me bâillonner', dit Justine.
'Si vous insistez', dit Kamenev."

17 €
446 pages

Moi après mois... Septembre et Octobre 2018



Prendre ses marques chez Flammarion Jeunesse // Découvrir les dessous d’une maison d’edition // Se dire qu’on aimerait peut être bien travailler dans ce milieu // Prendre (ou reprendre) ses marques à Paris // Se sentir chez soi // Le Musée Rodin, deux expos au Petit Palais, le Musée Yves Saint-Laurent // Se rendre compte qu’on aura jamais le temps de tout visiter // Tester mille restaurant // Aller voir Verino en spectacle... Un pur moment de bonheur // Une dédicace pleine de magie // Avec une chanteuse d'opéra rien que pour nous // Une rencontre virtuelle qui devient réelle // Ou quand la vie te fait de jolies surprises // Love Addict, un gros navet // Gérer un stage, une entreprise et sa vie sociale en même temps n’a rien d’évident // Sans oublier le blog et la chaîne ! On y croit // Être tellement heureuse de voir Marie Henriette grandir // La saison 5 de Poldark // Une journée au Parc Astérix entre cousins // Depuis le temps que je voulais y retourner // Perdre sa mamie // Ça met un gros coup // Je suis désolée, si peut à dire mais si difficile à prononcer // Une soirée dans un pub Irlandais // Se remettre au sport sérieusement // Avoir son entreprise ce n'est vraiment pas du gâteau... // Je ne suis pas un homme facile // Un très bon film ! // Une soirée d'anniversaire // Acheter un manteau et se retrouver dans une galère sans nom pour le retourner // Commander des boucles d'oreilles // Tristan Lopin sur scène // Un vrai bonheur ! // Aimer son stage // Rencontrer Lucie Kosmala (de Madmoizelle oui oui) // Fêter les 50 ans de son papa // Découper, découper et encore découper des tissus // 

sur une idée de Moka

Marque-page #50



Voici un nouveau marque-page :) 
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A très vite ♥




La Légende des quatre, Cassandra O'Donnell

Ils sont quatre, héritiers de leurs clans. Ils doivent s'unir pour survivre. Loup, tigre, serpent, aigle : quatre clans ennemis. Les Yokaïs, créatures tantôt humaines, tantôt animales, vivent dans une harmonie fragile. Maya, l'héritière du clan des loups, et Bregan, du clan des tigres, sont les garants de la paix. Mais pourront-ils résister à leurs instincts profonds pour sauver leurs tribus ?











Je remercie les éditions Flammarion Jeunesse pour cet envoi.


Note à moi-même : écrire une chronique des mois après avoir lu le livre n'est définitivement pas une bonne idée !

Alors, que dire, que dire (vous le sentez le manque d'inspiration ?) ?
First of all, j'ai beaucoup aimé ma lecture (c'est quand même le plus important non ?).
Je connaissais déjà l'autrice pour l'avoir rencontré au Salon du Livre de Montaigu : elle m'avait tellement bien vendu Rebecca Kean que je m'étais presque sentie obligée de l'acheter (je ne l'ai toujours pas lu mais là n'est pas la question). 
Tout ça pour dire que j'étais très heureuse de recevoir son nouveau bébé à la magnifique couverture ! 

Le style était un peu plus jeunesse que ce à quoi je m'attendais mais rien de dramatique, la plume reste travaillée et agréable à lire. De toute façon avec ce roman on est clairement plus dans l'action que dans le lyrique. A vrai dire bien que Cassandra O'Donnell ne révolutionne pas le genre, elle développe des thèmes plutôt originaux ! Les métamorphes en sont un bon exemple, qui plus est couplé aux sujets de la tolérance et du rejet, ils donnent au roman une tournure bien plus profonde que ce qu'on aurait pu imaginer.

Enfin les personnages sont attachants et j'ai hâte de les retrouver dans le tome 2 !

En bref, un premier tome prometteur annonçant une saga haute en couleurs.

Un passage : "— T’es encore fâché ?

— Un peu, reconnut Bregan.
Mika prit une ou deux secondes de réflexion.
— Et si j’attrape un lièvre et que je te le donne, tu seras toujours fâché ?
— Tu essaies de me corrompre ?
— Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais si c’est que je veux te donner quelque chose pour que tu ne dises pas à maman que j’ai séché l’école, alors oui. C’est ça."


15,00€
360 pages

Coeur Battant, Axl Cendres


Alex, 17 ans, est un hors-la-vie.

Après avoir essayé d'éteindre son cœur, il se retrouve dans une clinique pour y être "réhabilité à la vie". Il y rencontre Alice, aussi belle que cynique ; Victor, aussi obèse que candide ; la vieille Colette, aussi espiègle qu'élégante ; et Jacopo, aussi riche que grincheux.

A eux cinq, ils décident de s'évader de la clinique, direction le manoir de Jacopo. Le but du voyage ? Se jeter d'une falaise, tous ensemble ! 
Mais la route va leur réserver plusieurs surprises. Assez pour qu'Alex se demande si finalement, la vie n'en vaut pas la douleur...






Je remercie les éditions Sarbacane pour cet envoi. 


Après Dysfonctionnelle que j’avais beaucoup aimé j’étais curieuse de voir ce qu’Axl Cendres nous réservait ! 
À vrai dire je ne m’attendais à rien donc on ne peut pas dire que j’ai été déçu. Elle revient avec un livre tout aussi déjanté que Dysfonctionnelle, avec des personnages tout autant barrés et des aventures totalement déjantées. Elle reste dans son univers et c’est chouette, il n’y a pas à dire, ça donne le sourire. 

Après, pour être honnête, je n’ai pas accroché plus que ça : je crois que je n'ai pas été séduite par le côté improbable de l’intrigue ni par le ton exagérément noir. Bien sûr je comprends tout à fait la volonté de l’auteure et il y a quelques années j’aurai peut être été bien plus emballée. Mais là non, ça n’a pas fonctionné sur moi. 
Comme on dit il en faut pour tous les goûts haha 

A part ça, j’ai tout de même passer un agréable moment de lecture : l’histoire est rondement menée, la plume libre et folle, et les personnages ont des caractères bien trempés... de quoi ravir plus d’un lecteur !


En bref, une lecture sympathique et originale, parfaite pour les trajets en métro (oui on sent que j’ai déménagé à Paris !). 

Un passage : "J’étais un gosse parmi d’autres, sauf que moi, mon enfance était terminée. Un enfant, ça se croit à l’abri du noir grâce à un ours en peluche ; et la fin de l’enfance, c’est comprendre que rien, absolument rien, ne vous protège du noir."

15,5e
192 pages

In my wish-list #11



Holà lecteurs !

In my wish-list est une catégorie d'articles où je vous présente des romans qui me font envie et où j'espère échanger avec vous si jamais vous les avez lu ou que vous en avez l'intention !

C'est parti !

Reine de cendres, Erika Johansen





Après la mort de sa mère la Reine Elyssa, Kelsea Raleigh a grandi en exil, loin des intrigues du Donjon royal où son oncle a pris le pouvoir. 

Le jour de ses dix-neuf ans, une garde l’escorte de son repaire à la capitale, où elle doit reconquérir la place qui lui revient de droit. Kelsea ne s’est jamais sentie aussi peu capable de gouverner. Pourtant, les atrocités qu’elle découvre vont la pousser à commettre un acte d’une incroyable audace, qui jette tout le pays dans la tourmente. 
Long périple semé d’embûches, plein de bruit et de fureur, de trahisons et de combats… Pour Kelsea, l’épreuve ne fait que commencer.





Emma, Jane Austen





Orpheline de mère, seule auprès d'un père en mauvaise santé, Emma Woodhouse, désormais la maîtresse de maison, s'est mis en tête de marier Harriet Smith, une jeune fille qu'elle a recueillie chez elle. Ce faisant, ne s'est-elle pas attribué un rôle qui n'est pas (ou pas encore) pour elle ? Son inexpérience des cœurs et des êtres, ses propres émotions amoureuses, qu'elle ne sait guère interpréter ou traduire, lui vaudront bien des déconvenues et des découvertes. 








Les avez-vous lu ? Vous font-ils envie ?

La maison à droite de celle de ma grand-mère, Michael Uras

"Giacomo, ne tarde pas. Les médecins sont formels, la fin est proche."
C'est ainsi que notre héros, un jeune traducteur espiègle et rêveur, retourne sur l'île de son enfance, où sa grand-mère est au plus mal. Et alors qu'il doit rendre un travail sans tarder, soudain, c'est toute la Sardaigne qui le retient : Maria, sa mère, qui n'a jamais vraiment compris pourquoi son fils adoré l'avait quitté, Mario le père taiseux, l'envahissant oncle Gavino, Manuella l'épicière du village, dont Giacomo était secrètement amoureux quand il était enfant, la jolie dottoresse Alessandra, qui s'occupe de la nonna à l'hôpital, Fabrizio, l'ami d'enfance au corps cabossé et au grand coeur, et, surtout, le mystérieux Capitaine, figure tutélaire et énigmatique...

D'une crique perdue aux ruelles pittoresques que bordent les maisons de couleur, entre une bouchée de dolci et les pastilles miraculeuses du docteur Ignazio, pas de doute, la maison de Giacomo est une île. Mais pourra-t-il en repartir ?




Merci aux éditions Préludes pour cet envoi.

Pour une fois, j’écris une chronique juste après avoir refermé mon livre ! Je peux donc vous dire qu’il me laisse une sensation très amère. C’est dommage, il partait pourtant très bien : j’adore les livres qui se passent en été, les livres qui fleurent bon le soleil et qu’on lit avec la bande son de la mer en arrière-plan. Oui vraiment, j’adore les romans qui parlent de l’été, les romans qui sont des odes à la lenteur et aux petits moments précieux passés sous le soleil écrasant…
Mais là… ça n’a pas fonctionné. Je ne dirais pas que je me suis ennuyée tout au long du livre. Non c’est simplement qu’au départ j’avais l’espoir qu’il finirait par se passer quelque chose... Mais arrivée au trois-quart de l’histoire j’ai bien dû me rendre à l’évidence : rien de ce qui pouvait se passer dans ce roman n’arrivait à me captiver. Et pourtant encore une fois, ça aurait pu ! Cependant il faut croire que la vie du personnage principal semblait destinée à lui ressembler : décevante et fade, rien n’y a fait je suis définitivement passée à côté de cette histoire.

Le plus terrible c’est que j’avais déjà eu ce problème avec un autre roman de l’auteur : Aux petits mots les grands remèdes. J’ai voulu lui laisser une seconde chance mais il s’avère que je ne suis pas faite pour apprécier les personnages de Michael Uras. Ce n’est pas faute d’avoir une écriture de qualité ou une histoire intéressante et bien ficelée… J’ai simplement un problème avec ses personnages principaux : je n’arrive pas à m’attacher à eux, ils m’ennuient et m’agacent !

En bref, un roman qui sent bon l’été et la Sardaigne mais qui n’a pas su me convaincre. 

Un passage : "Il y a des gens comme ça qui passent une vie côte à côte alors qu’ils étaient faits pour s’ignorer superbement. Rien ne volait entre eux. Mon père était l’incarnation du calme, dans la Grèce antique il aurait pu postuler pour le titre de dieu de l’introspection. Peu de mots avaient l’occasion de sortir de sa bouche. Et, comme cela durait depuis des années, son idiolecte s’était tellement appauvri que le peu de vocables encore disponible avait perdu la direction de la sortie. De temps à autre, un mot la trouvait, mais il semblait ne pas donner l’information aux autres."

15,90 €
320 pages

Marque-page #49



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Les filles de l’astrologue, Laurence Schaack et Françoise de Guibert

Quatre destins guidés par les étoiles dans un roman d’aventures au féminin.


Thérèse : née sous le signe du Capricorne, élément Terre. Ariane : née sous le signe du Verseau, élément Air. Philomène : née sous le signe du Verseau, élément Air. Soledad : née sous le signe du Lion, élément Feu.

Elles sont filles d’astrologue. Et elles sont en danger, car le monde change. Suite à l’arrestation de leur père par le roi Louis  XIV qui a interdit la pratique de l’astrologie, elles doivent quitter le domaine familial et se séparer. Avec les astres pour seuls guides, chacune doit désormais suivre sa voie.




Merci aux éditions Rageot pour cet envoi.

Les filles de l’astrologue est un roman dans lequel on plonge avec joie : divertissant et addictif, il se lit vite et facilement. A vrai dire, c’est pile le genre de lecture qu’il me fallait pour les vacances (qu’il me fallait tout court en fait). Les filles de l’astrologue se déroulant sous Louis XIV, les auteures nous offre une véritable plongée dans l’histoire. C’est toujours un plaisir pour moi de lire des romans de cette période : j’aime les intrigues, les complots, les robes longues, les complots en robes longues… C’est une période où le faste le plus éclatant côtoye sans rougir la misère la plus profonde.

Thérèse, Philomène, Ariane et Soledad sont les filles d’un astrologue reconnu pour son grand savoir et les bons soins qu’ils prodiguent aux paysans. Toutefois, l’immense scandale des empoisonneuses a eu des retombées sur un grand nombre d’innocents et Germain de Laval ne fait pas exception. Emprisonné pour des crimes qu’il n’a pas commis, ses filles vont tout faire pour le sauver. 
C’est ainsi que se déroule ce premier tome : on les suit tour à tour sur les chemins montagneux, dans des carrosses luxueux ou enfermées dans des châteaux, chacune faisant son possible pour obtenir la libération de leur père. Le tout donne un livre captivant et intriguant. Il suffit de se laisser bercer par la plume de Laurence Schaack et Françoise de Guibert !


En bref, un très bon premier tome qui laisse présager une jolie saga.

Un passage : "De tous les phénomènes célestes, l'orage est bien le seul qui l'effraye. La foudre céleste, le choc chaotique des nuages, le déchaînement du vent, tout ça met en péril les règles parfaites de l'Univers."

352 pages
14,90 €

In my wish-list #10



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C'est parti !


Belgravia, Julian Fellowes



Le 15 juin 1815, le bal devenu légendaire de la duchesse de Richmond réunit à Bruxelles tous les grands noms de la société anglaise. La plupart des beaux officiers présents ce soir-là périront quelques heures plus tard sur le champ de bataille de Waterloo, faisant de cette réception l'une des plus tragiques de l'histoire. Mais cette nuit va aussi bouleverser le destin de Sophia Trenchard, la ravissante fille du responsable de l'intendance du duc de Wellington. Vingt-cinq ans plus tard, les Trenchard, en pleine ascension sociale, se sont installés dans le nouveau quartier de Belgravia et pensaient laisser derrière eux ces terribles événements. Mais dans un monde en mutation où l'aristocratie côtoie désormais la classe émergente des nouveaux riches, certains sont prêts à tout pour que les secrets du passé ne menacent pas leurs privilèges...Amours contrariées, intrigues entre classes sociales, sans oublier le rôle des domestiques : on retrouve dans ce roman tout le talent et le charme de l'auteur de Dowton Abbey.



Après toi, Jojo Moyes


(je vous mets le résumé du tome 1 pour éviter les spoilers)

Lou est une fille ordinaire qui mène une vie monotone dans un trou paumé de l'Angleterre dont elle n'est jamais sortie. Quand elle se retrouve au chômage, elle accepte un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé. Malgré l'accueil glacial qu'il lui réserve, Lou va découvrir en lui un jeune homme exceptionnel, brillant dans les affaires, accro aux sensations fortes et voyageur invétéré. Mais depuis l'accident qui l'a rendu tétraplégique, Will veut mettre fin à ses jours. Lou n'a que quelques mois pour le faire changer d'avis.








Les avez-vous lu ? Vous font-ils envie ?

La première fois que j’ai été deux, Bertrand Jullien-Nogarède



Le scooter de Tom nous emporta loin du monde. Mes bras entouraient sa taille et je laissai ma tête reposer doucement sur son épaule. Je ne crois pas avoir été plus heureuse qu'à cet instant. Juste une fille comme les autres. Il avait suffi qu'un anglais à cravate surgisse de nulle part pour que mes pieds ne touchent plus le macadam. J'étais vraiment folle amoureuse ...



 







Je remercie les éditions Flammarion Jeunesse pour cet envoi.

 
A première vue, ce roman a tout d’une histoire d’amour jeunesse conventionnelle et attendue. Karen est une lycéenne que sa vie monotone et prévisible ennuie au plus haut point. Jusqu’au jour où Tom, un bel anglais, débarque dans sa classe… Dis comme ça franchement, je vous l’accorde, on ne s’attend pas à la petite pépite qu’est ce livre.

Bertrand Jullien-Nogarède arrive à transcender une histoire d’amour adolescente certes mignonne mais si peu originale en une véritable réflexion sur l’amour à distance, sur l’amour de jeunesse et sur l’amour en général. Dire que j’ai aimé ce roman serait bien loin de la réalité : il a fait écho en moi, il m’a bouleversé et je l’ai adoré. Il est beau, il est écrit et il mérité d’être lu.

Ne serait-ce que pour la qualité des personnages principaux ! 
Tom et Karen sont très loin des clichés habituels (malgré ce qu’on pourrait penser au premier abord : la fille un peu réservée  et première de la classe avec le beau gosse ténébreux) et ça a été un régal de suivre des personnages aussi intéressants. 

En bref, un beau roman d’amour, fort, poignant et intelligent.

 
Un passage : "Je sais bien que l'amour est une grande loterie où le temps réduit les gains de chacun à pas grand chose. Aujourd'hui, le temps file encore plus vite et on a remplacé l'expression "histoire d'amour' par celle plus commode de "relation", exit l'histoire, adieu l'amour. Je n'ai pas envie d'avoir de "relations", je préfère rester seule dans mon coin plutôt que de devenir un de ces rats de laboratoires qui raconte ses "expériences amoureuses" dans les magazines à la mode."

392 pages
14,90€

Les cancres de Rousseau, Insa Sané


C’est l’année ou jamais pour Djiraël. Il est en terminale et il a la chance de se retrouver dans la même classe que ses potes de toujours : Armand, Sacha, Rania, Doumam et Jazz. En plus, le prof principal, c’est Monsieur Fèvre – le seul prof à s’intéresser à eux… Il ne manque au bonheur de Djiraël qu’un baiser de Tatiana, qu’il convoite depuis la Seconde. En tout cas, Djiraël a décidé que cette année serait inoubliable. Aussi, quitte à se mettre l’administration à dos, il fera en sorte que l’éclate passe avant le baccalauréat. Le bonheur ne se conjugue pas au futur… Sauf que Monsieur Fèvre va avoir besoin d’aide. Et qu’il faudra donc, pour Djiraël, faire le choix entre sa quête d’amour, son intérêt personnel, les promesses faites à ses amis, et la nécessité d’agir selon son devoir. Parfois, on a décidé d’un truc et finalement on fait tout l’inverse.





Je remercie les éditions Sarbacane pour cet envoi.

Les cancres de Rousseau… Au premier abord on ne peut pas dire que le titre me parlait beaucoup… Et puis, dès les premières pages on comprend à qui on a à faire : les cancres ce sont des jeunes des cités et Rousseau n’est autre que leur lycée classé en ZEP. Ca y est, l’ambiance est posée ! S’ensuive des rires, de larmes, de la violence oui c’est vrai, de la violence à ne plus savoir qu’en faire et de la rage aussi, à en avoir le souffle coupé… Et pourtant bien au-delà de cette violence, on sent l’amitié, la vraie, la dure, la pure, celle qui donne des ailes et de la force. 

Djiraël et sa bande sont en terminal et cette année ils ont décidé que ce serait la leur. Et pour ça ils ont un plan… 
Ce livre m’a fait sourire, ce livre m’a ému. On est happé par les mots puissants d’Insa Sané, frappé par sa justesse. Oui, ce livre tape là où il faut, comme il le faut. Il est suivi de trois autres tomes et j’ai bien envie de les lire !


En bref, un roman fort, criant de vérité et terriblement lucide… À lire !

Un passage : "C’était hier. Je jouais aux billes. Et puis… je courais. Après un ballon. Après les ennuis. Après les copains, à « Chat » ou à la « Déli-Délo ». Après des notes qui sonnaient faux. Après un but. Après le flouse. Après les filles ? Non ! Après, une fille. Cette fille. Celle pour laquelle on use des semelles, des méninges et ses draps le soir.
Aimer. Il en a fallu, des sages à la barbe grisonnante pour donner corps à ce mot ; et dire qu’il suffit d’une rencontre pour en piger le sens…"


400 pages
16 €

Mon amie Adèle, Sara Pinborough

LOUISE
Mère célibataire, elle est coincée dans un quotidien minuté. Un soir pourtant elle embrasse un homme dans un bar… sans savoir qu’il est son nouveau patron.

DAVID
Psychiatre renommé et dévoué à sa femme, il regrette ce baiser mais ne peut s’empêcher de tomber amoureux de son assistante.

ADÈLE
L’épouse de David semble n’avoir aucun défaut. Si ce n’est de vouloir à tout prix devenir l’amie de Louise… Fascinée par ce couple modèle, Louise se retrouve malgré elle piégée au coeur de leur mariage. Et peu à peu, elle commence à entrevoir des failles.

David est-il l’homme qu’il prétend être ?
Adèle, aussi vulnérable qu’elle y paraît ?
Et par quel secret inavouable sont-ils liés l’un à l’autre ?

Merci aux éditions Préludes pour cet envoi.

Moi qui ne suit pas une grande fan de thriller j’avoue que j’appréhendais  un peu la lecture de celui-ci. Et puis finalement je me suis lancée… On m’avait vendu une fin de dingue… et bien pour le coup j’ai été servi moi la fille qui déteste les fins ! Là par contre, on est passé dans une autre dimension : cette fin ne m’a déplu non non, elle m’a horrifié ! 
Sara Pinborough est un génie du mal qui m’a retourné le cerveau... J’ai dû faire un véritable effort pour arriver à me sortir cette histoire de la tête. 

Et pourtant, on ne trouve pas de violence particulièrement choquante ni d’effusions de sang dans cette histoire…
Non l’horreur est bien au-delà, bien différente. Elle n’est même plus psychologique, elle est bien plus profonde et bien plus subtile : entre manipulations et mensonges l’horreur s’infiltre et infuse lentement !

L’auteure tisse sa toile à la manière d’une araignée doucereuse et nous capture sans même qu’on se débatte pour finalement nous dévorer avec délice. Si vous aimez les thrillers psychologique ce livre est fait pour vous : pour ma part je vais aller me remettre de mes émotions avec une bonne romance bien guimauve !

En bref, un roman glaçant et haletant jusqu’à la dernière page…

Un passage : "Partager un secret, ça paraît toujours génial sur le moment, ensuite ça devient un poids. Cette morsure au creux du ventre de savoir que quelque chose a été lâché et que vous ne pouvez plus le récupérer, que c’est quelqu’un d’autre désormais qui détient un pouvoir sur votre avenir. Voilà pourquoi j’ai toujours détesté les secrets. Ils sont impossibles à garder."

16,90€
448 pages

Le ciel est à nous, Luke Allnutt

Rob Coates vit en Cornouailles et partage son existence solitaire entre l'alcool et les aventures d'un soir. La brume ne se lève que lors de ses promenades aux airs de pèlerinages : Rob retourne sur les lieux où il a emmené son jeune fils Jack. Il prend alors des photos panoramiques qu'il poste sur son site, baptisé " Le ciel est à nous ". Derrière ces rares moments de grâce se dévoile, par instantanés, ce que cache la détresse de Rob : l'amour avec Anna, son ex-femme, la réussite professionnelle, un fils chéri, leur complicité partagée. Et puis le drame, et un champ de ruines. 
Rob fait de son mieux pour se détruire à petit feu, mais une découverte va le forcer à se remettre en question. Il lui faudra revenir aux sources de sa peine et projeter une lumière nouvelle sur son histoire. Au-delà du chagrin et de la culpabilité, pourra-t-il trouver la paix et se réconcilier avec le monde ?





Je remercie les éditions Cherche-Midi pour ce bel envoi. 

J’avoue qu’en ouvrant ce livre je ne m’attendais pas à une histoire aussi sombre et triste : j’y suis allée un peu à l’aveuglette et j’en ai pris plein la tête. A vrai dire on est tout de suite immergé dans l’action : on découvre Rob, alcoolique et misérable, qui noie son chagrin dans des pubs ou auprès des filles de passage. Progressivement, au fil de la narration, on comprend pourquoi et comment il en est arrivé là : la descente aux enfers fait peur à voir et paraît si improbable !

Je vous laisse le soin de découvrir quel genre de malheur Rob a enduré mais clairement on est pas sur une lecture légère et divertissante. Le coup de force de l’auteur tient d’ailleurs au fait qu’on ne tombe pas pour autant dans le pathos, à aucun moment l’auteur ne nous fait perdre de vue qu’au bout du tunnel la lumière existe. C’est ça que j’ai adoré avec ce livre : malgré les épreuves, malgré l’horreur de la vie, l’auteur donne à voir la beauté qui subsiste dans le monde. 
C’est un livre finalement très positif malgré son réalisme et la dureté de sa justesse.

C’est un livre qui fait mal, un livre romantique aussi, un livre magnifique surtout. Je ne vous conseille simplement pas de le lire en été  : ce n’est pas vraiment LA lecture estivale parfaite !

En bref, un très beau roman émouvant au possible mais jamais pathétique, parfois cruel mais toujours plein d’une vérité essentielle. 

Un passage : "Ah, les mères sur Facebook. Cette façon de parler comme si elles avaient inventé la maternité, inventé l'utérus, ce besoin prétentieux de se distinguer de leur propre mère parce qu'elles bouffent du quinoa, se font des tresses branchées et remplissent leurs Pinterest d'idées de loisirs créatifs pour gamins récalcitrants."

448 pages
21 €

L'artiste du dimanche - 6






Dans ce rendez-vous, je vous présente un dimanche sur deux une découverte artistique. N'hésitez pas à me rejoindre dans ce rendez-vous car c'est bien connu, plus on est de fous plus on rit ! 

***

La vie est pleine de jolies surprises et aujourd'hui j'avais envie de vous parler de l'une d'entre elle... Pendant mes vacances à l'Isle-sur-la-Sorgue je suis tombée sur une petite boutique de décoration comme je les aime : charmante et débordante de trésors ! C'est par ce bel hasard que j'ai découvert Manon Pillard alias Nasúmi qui non contente d'exposer dans cette boutique, vendait aussi des petits dessous de tasse à thé peint à la main. Ma soeur m'en a offert un, je vous le montrerais sur Instagram lorsque l'automne sera là... 
Bref, il se trouve que j'ai tellement aimé le travail de cette artiste que je l'ai contacté pour lui demander si elle pouvait répondre à quelques questions. Je vous laisse donc découvrir ses réponses et quelques unes de ses oeuvres !



Si tu devais te présenter en quelques mots clés, lesquels choisirais-tu ?

Je dirais bienveillante, douce, empathique, sensible et obstinée. 

 D'où vient ce nom "Nasùmi" ? Quelle est sa signification ?

J’ai commencé à utiliser ce pseudo au collège. Avec deux amies on aimait les mangas et la culture japonaise. On avait chacune notre surnom. Moi j’ai choisi “Nasù” qui signifie “aubergine” en japonais. Je n’avais pas encore réfléchi à toute la signification qui se cache derrière, j’aimais juste la manière dont le mot sonnait. 
Plus tard au lycée, j’ai commencé à faire de petites BD comiques inspirées de ma vie de tous les jours. J’ai créé le personnage de Nasùmi pour m’incarner en quelque sorte. C’est aussi à ce moment que j’ai compris que je ferais du dessin mon métier. Pendant mes études supérieures et quand j’ai commencé à vendre mes dessins, je n’aimais pas les signer “Manon Pillard”. Je trouve ça trop solennel. En plus j’aime bien l’idée d’avoir un nom que j’ai choisi et qui me représente bien mieux que mon nom civil. Pour moi Nasùmi c’est un peu comme le lien qui me rattache à la nature (dans tous les sens du terme). L’aubergine c’est le “fruit” d’une plante et j’aime l’idée d’être rattachée à quelque chose de vivant et fécond. “Nasùmi” me rappel aussi de ne pas aller trop vite ou de toujours vouloir faire mieux mais plutôt de rester à l’écoute de mes sentiments et de mes émotions parce que c’est dans ces conditions que je produis mes meilleurs dessins.



As-tu fais des études dans l'art ? Peux-tu nous décrire ton parcours, ta formation ?

Oui, ma mère m’a toujours emmené au musée et dans des expos, de ce fait, j’ai toujours aimé l’art. J’ai commencé au lycée avec une option arts plastiques mais je n’aimais vraiment pas ça ! Je restais surtout parce que c’était le seul cours où je pouvais dessiner et créer un peu. Après mon bac, je suis allée à l’IPESAA, à Montpellier. Là bas j’ai fais une MANAA (mise à niveau en arts appliqués) et une formation professionnelle d’illustration et de design graphique (une formation en trois ans). En plus des cours de dessin, peinture, narration, etc... J’apprenais les bases du design graphique et bien que ça n’a jamais été mes cours préférés, avec le recul je peux dire c’était très enrichissant et ça m’a beaucoup aidé à développer mon style. J’ai vraiment adoré cette formation, j’ai eu des professeurs formidables qui m’ont poussés à progresser et à ne pas avoir peur de développer mon style personnel. J’ai beaucoup expérimenté pendant mes études. J’ai pu m’épanouir et prendre confiance en mes compétences. 
La troisième année de ma formation consistait à monter de toute pièce un projet professionnel comprenant de l’illustration et du graphisme. Ca pouvait être n’importe quoi : un livre, un jeu de plateau, une marque de vêtement, etc… J’avais choisi de faire un manuel de développement personnel/magique que j’ai appelé “L’âme agit”. Pour concevoir le projet, j’ai dû lire énormément de livres sur les sujets que je voulais aborder comme le pouvoir de l’Intention, les énergies, la méditation, le Feng-shui, Ho'oponopono, la phytothérapie ou encore la lithothérapie. Bref! J’ai beaucoup lu, j’ai beaucoup appris et pour mon plus grand bien! Ce projet m’a fait évoluer très vite. En plus d’avoir pu mener un projet si cher pour moi, il m’a fait grandir en tant que personne. 

Une fois mon diplôme en poche, j’ai voulu partir à la conquête des maisons d’éditions!.... Un peu trop vite et un peu n’importe comment. Je n’ai malheureusement pas eu les réponses souhaités et j’ai fini par travailler plusieurs mois dans le graphisme... Ca fait maintenant deux ans  que j’ai fini mes études. J’ai eu le temps de poser les choses à plat et de vraiment mettre le doigt sur ce que je voulais faire, sur ce que je veux transmettre pour être exacte... Et tant mieux parce que ma carrière d’illustratrice débute enfin !

D'où tires-tu ton inspiration ?

De partout!… Bon, principalement de ma vie. Le dessins est un exutoir pour moi, dans le bon comme dans le moins bon. Je ressens vraiment le besoin de créer, de laisser une trace de ce que je ressens. Je suis hypersensible et tout ce que je vis, je le vis puissance 1000. J’ai longtemps pensé que mon hypersensibilité était un handicap mais maintenant que j’ai réussi à (un peu) l’apprivoiser, je me rends compte que c’est le principal moteur de ma créativité et je suis reconnaissante. Aujourd’hui je prends plaisir magnifier mes sentiments et mes ressentis, bons comme mauvais. 

Les religions et les mythologies (principalement asiatiques) sont aussi de grandes sources d’inspiration. J’aime l’idée de regrouper toutes les valeurs des religions et philosophies du monde pour les mélanger pour les faire cohabiter. C’est pas quelque chose que je fais consciemment mais c’est souvent ce qu’il se passe. Le fait est que tout ce qui est positif nourrit mon esprit et ma créativité sans distinction. Forcément tout ça se retrouve dans mes illustrations.
As-tu des causes que tu as envie de défendre ou sinon, quels messages souhaites-tu faire passer à travers tes oeuvres ?

J’en ai des tonnes! Après, est-ce que je me sens prête à assumer mes prises de positions radicales dans mes dessins? C’est une autre histoire! Je suis une personne très engagée personnellement et évidemment, ça se ressent dans mes dessins. J’ai envie d’en parler, et de promouvoir les mouvement auxquels je crois comme le féminisme, l’écologie ou l’antispécisme, pour ne citer qu’eux... Mais avant tout, je veux transmettre de la douceur, de la bienveillance et de l’Amour. Je suis sincèrement convaincue que c'est la solution à beaucoup de problèmes. Nous ne sommes pas suffisamment bienveillant envers nous même et envers les autres. On nous fait croire qu’il faut être et faire toujours plus. Plus beaux, plus riches, plus “healthy”, plus créatifs, plus cultivés, plus révoltés, plus intelligents etc
Beaucoup d’artistes choisissent de dénoncer les travers de notre société et j’admire ceux qui le font parce qu’il faut beaucoup de courage! Mais ces artistes laissent dans leur travail un goût amère et l’impression que nous sommes impuissants face à toutes ces dérives…
C’est exactement le contraire de ce que je veux laisser au gens! J’ai vraiment envie de laisser un sentiment d’amour, d'apaisement et de courage. Je veux les inviter à l’introspection, au questionnement… Mais toujours dans le respect de leur individualité et la bienveillance ! 
Des projets pour l'avenir ?

Je veux continuer l’illustration de presse, c’est quelque chose qui me plait énormément. J’aimerais aussi monter des projets de livres illustrés bien-être et philosophique mais chaque chose en son temps! Je commence à faire ma place et j’en suis super contente!
Je prends la vie comme elle vient, je crois au fait que les projets se montent en temps voulu. Je suis résolue à tenir l’année dans un état d’esprit “yes man” (est-ce que ça se dit?). En bref, j’ai confiance en la vie et je suis heureuse de constater que ma confiance est récompensée !


Pour aller plus loin
Son site : http://manonpillard.wixsite.com/nasumi-portfolio
Son e-shop : https://tictail.com/nasumimanonpillard
Son Instagram : https://www.instagram.com/nasumi_mp/