Le dernier des nôtres, Adélaïde de Clermont-Tonnerre


« La première chose que je vis d'elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu'enserrait la bride d'une sandale bleue... »

Manhattan, 1969 : un homme rencontre une femme.

Dresde, 1945 : sous un déluge de bombes, une mère agonise en accouchant d'un petit garçon.
Avec puissance et émotion, Adélaïde de Clermont-Tonnerre nous fait traverser ces continents et ces époques que tout oppose : des montagnes autrichiennes au désert de Los Alamos, des plaines glacées de Pologne aux fêtes newyorkaises, de la tragédie d'un monde finissant à l'énergie d'un monde naissant... Deux frères ennemis, deux femmes liées par une amitié indéfectible, deux jeunes gens emportés par un amour impossible sont les héros de ce roman tendu comme une tragédie, haletant comme une saga.





Je remercie les éditions Le Livre de poche pour cet envoi. 

Je m’essaye à un nouveau type de chronique aujourd’hui ! J’espère que ça vous plaira. 

5 RAISONS DE LIRE 
Le dernier des nôtres 

1. Parce que l’intrigue est dingue. Elle mêle deux histoires avec brio, l’une passée et l’autre présente, les deux incroyable de justesse. On entre dans le roman comme on entrerait en plein milieu du deuxième acte d'une pièce de théâtre : c'est brutal et savoureux, l'auteure nous emportant dans un tourbillon de vie.

2. Parce qu’il y a de l’amour dans ce livre, du vrai, du bel amour, celui qui chamboule et qui reste en tête après qu’on est refermé le livre. Ce genre d’amour qui laisse rêveur et qu’on ne peut pas s’empêcher d’envier un peu. 

3. Parce que les personnages sont plein d’audace et qu’ils vivent sans s’excuser. En plus, ils sont bien travaillés avec chacun une façon d’être et de penser propre et une psychologie toute en nuances. Je les ai aimés, détestés, j’ai été triste et heureuse pour eux, bref ils sont vivants et en lisant ce livre je me suis sentie vivante aussi.

4. Parce que si vous aimez les histoires de secrets de famille, de non-dits, de tromperies et de mensonges... ce livre est fait pour vous. 

5. Parce que la plume de Adélaïde de Clermont-Tonnerre est ravissante et élégante et que c’est un plaisir de la lire. 

En bref, vous n’avez aucune raison pour ne pas lire ce roman alors foncez !

Un passage : "Depuis que l'Homo sapiens est sorti de sa caverne, le monde n'a jamais été tendre avec personne, mais l'honnêteté et la délicatesse se révélaient, à New York, particulièrement handicapantes. J'avais décidé de lui apprendre à se défendre. Il s'était assigné la mission de me civiliser."

7,90 €
480 pages


L'artiste du dimanche - 4


Dans ce rendez-vous, je vous présente un dimanche sur deux une découverte artistique. N'hésitez pas à me rejoindre dans ce rendez-vous car c'est bien connu, plus on est de fous plus on rit ! 


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Aujourd'hui on va parler de...
Claire Basler

Il y aura bientôt un an, pour la fête des mères, j'ai été visité le domaine de Claire Basler ouvert à l'occasion des portes ouvertes annuelles. Claire Basler est une artiste peintre qui a exposé un peu partout dans le monde mais aussi la propriétaire du magnifique Château de Beauvoir.


J'ai été tout simplement émerveillée par la beauté des lieux... Chaque pièce a une ambiance différente tout en restant cohérente avec l'ensemble... C'est fleuri, naturel, moderne. Les murs peints m'ont tout simplement bluffé, j'ose à peine imaginer le nombre d'heures que cela a pu prendre ! 
Le Château de Beauvoir est un lieu unique dont la magie a totalement opéré sur moi. 

Quelques photos issues du site de Claire Basler 













Quelques photos personnelles 













Si vous êtes curieux de découvrir les merveilles du Château de Beauvoir d'un peu plus près, les  prochaines portes ouvertes se tiendront les Week-ends des 22-23 et 29-30 septembre 2018.

Le choix d'Horace, Hélène Louise

Septembre 2114. Horace Laurier, métis nocto-félide, aura vingt-et-un ans dans quelques jours. Bientôt majeur, il s'apprête à quitter l'orphelinat de Fougères où il vit depuis sa naissance, en compagnie d'autres enfants métis, soumis comme lui à la charité des Résidents. Les Résidents, ces Intelligences Artificielles qui partagent le quotidien des humains depuis le Soulèvement de 1961 (soit depuis plus d'un siècle et demi), assurent l'entretien et l'éducation des enfants nés d'unions illicites en échange de la réquisition régulière de leurs corps - seul moyen pour les Résidents d'accéder à une forme vivante. Horace est né de parents de deux races différentes et son physique inhabituel, mi félide mi nocto, le condamne au statut de Basse-Caste. Et s'il va enfin échapper aux mains des Résidents en gagnant sa majorité, il va également devoir trouver moyen d'assurer sa subsistance dans ce monde qui réprouve sa naissance et son existence même...

Je remercie Hélène Louise pour ce bel envoi. 

J’ai mis un temps fou à me décider à lire ce petit livre ! Et pourtant je me demande vraiment pourquoi maintenant. Le choix d'Horace est une longue nouvelle prenant place en amont du premier roman de la série *Lysandre Chalkhill*. N’ayant pas lu cette saga j’ai été heureuse de constater la présence d’un glossaire explicatif au début du roman. Il m’a permis de rentrer plus facilement dans l’univers très riche créé par Hélène Louise.  

Je me suis tout de suite beaucoup attachée à Horace qui est un personnage vraiment original et bien travaillé. C’est agréable d’avoir à faire à ce genre de personnage hors du commun, loin des stéréotypes et des clichés. Au delà d’Horace j’ai aussi apprécié toute la galerie de personnages imaginée par l’auteure : ils ont tous un petit quelque chose qui les rend unique en leur genre. 

De plus, point non négligeable, le style de l’auteure est très agréable à lire. C’est toujours un point qui me fait peur lorsque je lis de l’auto-édition car j’attache beaucoup d’importance à la beauté de l’écriture et on peut dire que je n'ai pas été déçu ici.  

En bref, j’ai adoré ce prequel qui laisse entrevoir un univers très riche et complexe. Je serais très curieuse de découvrir les autres publications d’Hélène !

Un passage : 
"Alphonse avait remis le pouce dans sa bouche, et bredouillait en crachouillant, mais Horace répondit sans faire de remarque.

- La dame qui a écrit ce livre était une brillante scientifique, du début du vingtième siècle, il y presque deux cent ans.
- Avant les Résidents?
- Oui, des années avant. Elle fait partie des personnes qui ont travaillé au moyen de créer de nouveaux modèles humains.
- Comme les avès et les noctos?
- Oui, comme ça.
- Mais c'était avant que les Résidents enlèvent du cerveau des gens la cra, la créti…
- La créativité. Oui, c'était quand les humains étaient encore capables d'inventer plein de nouvelles choses."


152 pages
9 €

Les insoumis du blizzard, Fanny Abadie

2330, une ville à l’abandon.
Cinq adolescents vivent dans la même communauté – Josh, le dénicheur, les sœurs Nejda et Liv, Afick et le pauvre Babak. Ils n’ont jamais connu que la neige, le blizzard et la glace : le froid intense a envahi l’Europe depuis des années, décimant une grande partie de l’humanité. Coupés du monde, ils endurent des journées rythmées par l’emploi du temps que leur imposent les adultes : Ilvina, Tamund le médecin-cuistot, Hélène et le chef Kelsang. Ceux-ci vivent mal le déclin de la communauté. Kelsang, surtout, est obsédé par l’idée d’assurer une descendance à leur groupe.

Mais cela fait longtemps que la procréation est devenue artificielle ; et, dans cet environnement hostile, il ne dispose pas des moyens technologiques pour créer des embryons.


Je remercie les éditions Sarbacane pour cet envoi. 

Lorsqu’on m’a proposé ce roman j’ai tout de suite été intriguée par les problématiques qu’il soulevait. En effet, je n’avais jamais lu de livre orienté à ce point sur la question de la survie de l’espèce dans un contexte de fin du monde/régime autoritaire. 

Je ne sais pas exactement à quoi je m’attendais mais je ne saurais pas dire si j’ai apprécié ou non ce roman. D’un point de vue purement objectif il est bien écrit, bien ficelé et bien pensé. Mais je crois que je m’attendais à quelque chose de plus profond, à ce qu’il entre dans le sujet sans prendre de pincettes... J’aurais voulu plus de réflexions et une intrigue plus développée, peut être avec des personnages plus matures. Certains passages m’ont mis vraiment mal à l’aise, j’imagine que c’était le but de l’auteur mais j’ai été gêné par cette absence de profondeur, j'ai eu le sentiment que l'auteure n’allait pas au bout des choses. Ça va trop vite, c’est trop superficiel. 
Après cela n’engage que moi et étant donné que Sarbacane vise un public relativement jeune je peux comprendre ces partis pris. 

En arrivant à la fin du roman j’ai eu cette sensation de « déjà, c’est tout ? ». C’est une fin assez ouverte et qui à mon avis appelle à une suite. Je ne sais pas si il y en a une de prévue mais j’espère car je serais curieuse de voir ce que l’auteur pourrait ajouter et je pense qu’il y a vraiment matière à faire un second tome.  

En bref un roman qui pose des questions intéressantes et que je n’avais jamais vue ailleurs. Je recommande donc cette lecture, bien que peut être davantage à un public relativement averti sur les questions de sexualité !

Un passage : "Les filles marchaient en silence, côte à côte, conservant une certaine distance entre elles, comme si se rapprocher les rebutait. Mirren aurait volontiers couru, sauté, dansé, crié, et surtout tiré la langue à ces statues arrogantes ! Elle n'osa pas, se contentant d'inspirer l'air à grandes goulées."

416 pages
16,00 €

Horizon Crash, Scott Westerfeld


Après un crash aérien au dessus de l'Arctique, huit jeunes survivants se réveillent, s'attendant à un paysage de neige et de glace. Autour d'eux s'étend une jungle étrange, impossible à identifier. Peu de nourriture, pas d'eau potable, la jungle qui les entoure regorge de menaces surnaturelles : oiseaux carnivores au bec tranchant comme des lames de rasoirs, baies empoisonnées, et un cri sinistre qui résonne la nuit, se rapprochant petit à petit... 
Où ont-ils atterri ? Sont-ils les victimes d'un accident d'avion ou le jouet d'une expérience ? Auront-ils le courage de faire face à la menace qui les entoure ? 










Je remercie les éditions Albin Michel Jeunesse pour cet envoi.

A première vue on peut dire que j'avais pas mal d'à priori sur ce roman : la couverture ne me plaisait pas et j'avoue que je trouve qu'elle fait trop jeunesse alors que clairement ce livre s'adresse à un public qui peut être beaucoup plus âgé... et puis les histoires de crash aérien, survie tout ça... J'avais peur du cliché ! Et bien je suis ravie de vous dire que le dicton selon lequel il ne faut pas juger un livre selon sa couverture est totalement vrai. 


À vrai dire je n'ai pas eu beaucoup à combattre mes préjugés puisque le nom de Scott Westerfeld ne m'est pas inconnu, loin de là. J'ai lu deux de ses sagas : Uglies et Midnighter, que j'ai adoré. Je me souviens toutefois que j'avais eu des petits soucis avec le style d'écriture de l'auteur dans ces sagas mais je n'ai pas du tout eu le même ressenti avec Horizon Crash. C'est peut être une question de traduction ? Aucune idée mais je dois dire que je n'en ai que davantage apprécier ma lecture.

Dans ce premier tome on sent que l'auteur prend le temps de mettre en place son univers, ses personnages... C'est sans doute pour cette raison que le début m'a paru un peu long. Et puis finalement l'intrigue s'accélère, on découvre tout un pend très mystérieux de l'île, on comprend qu'elle est pleine d'énigmes et ma curiosité s'en est trouvé vraiment piquée. L'auteur a su faire monter son intrigue en pression progressivement, distillant juste assez d'informations pour rendre son lecteur complètement accro. 

En bref, Horizon Crash fut une belle découverte qui a confirmé mon attachement à Scott Westerfeld. Je lirais la suite sans aucun doute possible !

Un passage : "Il lui semblait que l'avion tout entier aurait dû céder à la fureur des éléments et se replier sur lui-même comme une feuille de papier aluminium froissée ; pourtant il poursuivait sa course dans l'air glacé, droit devant lui, comme guidé par une main géante. C'est alors que se produisit un phénomène encore plus étrange..."


13,50 €
306 pages